Ma description physique? Hé les gars, vous êtes aveugles en plus? Non mais... Sans déconner! Il a fallut qu'on mette aux registes les plus grands abrutis du projets ou bien...?

Quoi qu'il en soit, soit, puisque vous voulez savoir, je vous dirais ce que je suis prête à dire.

Je ne suis ni grande, ni petite, du haut de mon mètre soixante-quinze, quant à la masse, vous pouvez aller vous faire foutre, ça ne vous regarde pas. Et non, inutile d'insister! (Et le premier abruti qui vend la mèche, je m'assure de lui faire chanter l'Ave Maria avec ne voix de gamins en lui broyant les noix, c'est compris?!)

J'ai les cheveux bruns, à longueur d'épaules. Le plus souvent, je les porte attachés, pour éviter les déboires. J'ai le visage fin plutôt joli je pense, les yeux marrons quant au maquillage, je n'en porte pour ainsi dire jamais.

Si vous descendez un peu... Un peu j'ai dis! Relèvez le nez bande de crétins invertimbrés! Voila, le cou, voyez quand vous voulez, l'on réalise aisément que je suis loin d'être frêle ou fragile. Ce cou surplombe de solides épaules, aux bras suffisamment musculeux que pour faire envie à bien des 'mecs', capable de déployer une bonne force, mais n'allez pas vous planter, vous pouvez avoir les bras comme des jambons de Bayonne, si les mains sont en cartons, ça ne servira à rien, fort heureusement, ce n'est pas mon cas.

Coté poitrine, oui, j'ai bien vu votre regard, je fus un rien oubliée par la nature, mais ce que j'ai me convient, au moins, je n'ai pas besoin de dessous. J'ai le ventre sculpté, tout comme les jambes, mais si j'expose le premier, les secondes, n'y comptez pas.

je suis, le plus souvent, vêtue de tenue militaires, quant au cou, je porte régulièrement la chaîne de l'époque ou je faisais partie des forces spéciales, mais il n'y a pas que ma plaque. Il y a celle de mes frères d'armes, ceux que ces lâches ont abandonnés, mais que je n'ai pas oubliés.

Mon corps est marqué de diverses cicatrices. Si j'en ai honte? Pas à dire, vous avez eu le job uniquement par ce que vous avez deux mains gauches, dix pouces et un seul neurone. Non, je n'en ai pas honte. Ce sont les marques du passé, les preuves que je suis toujours de ce monde, si je puis m'exprimer ainsi.


Quoi maintenant? Mon mental? Hé oh, je me plante lourdement ou vous avez décidé d'employer tout votre savoir à me briser les ovaires? Pour ceux et celles qui sont sensés nous connaître, vous en savez autant qu'une poule à de connaissances sur l'usage de l'arme atomique... Bref.

Je suis franche, directe et brute de décoffrage. N'attendez pas de moi que je prenne des gants pour vous dire ce que je pense, on a assez d'emmerdements avec ce qui se trouve hors de la ville pour éviter de m'arracher les cheveux avec mes semblables.

J'aime le sport, j'aime le voyage, pourquoi croyez-vous que je sois dans l'unité de reco sinon. J'aime aussi la solitude, moins on s'entoure, moins on a de risque de vivre avec les fantômes de ses potes dans les placards.

Je ne me qualifierais pas de 'bonne' ou de 'mauvaise', je fais ce qui doit être fait, quand cela doit être fait, point à l aligne. J'obéis aux ordres, par éducation et par la vie tout simplement, pour autant, ça ne m'empêchera jamais de dire 'merde' à un supérieur qui, sur de son pouvoir et de ses bons droits, m'enverrait au casse-pipe. Je n'ai jamais pu dire ce que je pensais jadis, ils se sont démerdé pour me faire enfermer un bon moment en hosto avant que j'ai pu le faire, aussi, je n'attends plus à présent.

J'aime à m'instruire, et je compte bien plus sur moi que sur les autres. Au moins, si les choses partent du mauvais coté, je ne peux blâmer que moi. Oh, et si tant est que je sois compatible avec une écaille, je déteste cette chose, c'est aussi pratique à mes yeux qu'une troisième main juste au milieu du front, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne nie pas leur efficacité, mais se reposer sur ces équipements, c'est complètement con, quant à imposer à tout 'compatible' de les utiliser, c'est une bonne façon à mes yeux de les pousser un jour à vous tirer tout ce qu'ils ont dans le dos.

Quoi d'autre? Hummmm, je vous dirais que je suis atypique sur bien des points, mais que je n'abandonne jamais personne, et n'allez pas tenter de vous casser d'une bataille discrétos, si je vous y prends, je vous assure que le pruneau qui vous enverras de vie à trépas, il viendra de mon arme, non pas les nouvelles, si efficaces, mais celle que je conserve, un héritage, que je n'ai jamais abandonné, pas même pour venir sur ce foutu caillou, un vieux python 357, certes, j'ai peu de munition, ces conneries sont faites mains à présent, et j'ai d'autres chats à fouetter qu'à préparer des stocks conséquents, mais j'ai de quoi vous y envoyer, croyez moi, et moi avec si la situation était telle que la seule solution passait par la.

Mon 'histoire'? Voila bien encore une question con. Vous allez me dire, sans doute, que vos registres ne sont pas à jour? Que notre planète d'origine ne vous a pas confié ce qu'il fallait pour savoir qui je suis? Si tel est le cas, nous sommes menés par une bande d'incapables indigents de la matière grise.

Que pourrais-je en dire? Je puis débuter en vous disant qu'avant le début du projet Noé, vingt-six années précisément avant ce bon dieu de projet, je suis née dans les hautes terres d'écosses. J'aurais aimé vous dire 'loin de la connerie humaine', manque de chance, la aussi nous avions notre lot d'abrutis finis, de crétins invertimbrés et d'autres guignols sous-doués.

Quoi qu'il en fut, je n'ai guère à me plaindre des premières années de ma vie, ni même de celle qui m'ont menée dans vers l'armée. Comme tout le monde, j'ai fait mes classes, j'ai fait mes preuves, je peux vous dire que la mondialisation n'a pas rendu les choses plus faciles, que du contraire, pour être remarqué et potentiellement utile, il fallait se donner du mal.

Et avec des parents qui avaient des espérances pour leur fille, pour leur nom, j'ai eu droit, plus souvent qu'à mon tour à de grands coups de pieds au cul. Avec un père sportif qui vous pousse au cul, croyez-moi, les classes d'armées c'était limite de la rigolade, ce qui l'a été moins, c'est les lever en pleine nuit mais comme pour tout, on s' fait avec le temps. Et vous savez quoi? Et bien la cruchote à continué ensuite, tant qu'à faire les choses, autant bien les faire non? j'ai donc continué avec l'école de sous-officier. Non qu'être grouillotte me répugnait, mais qu'avec le père qui est derrière, le ak47 à la main, on y réfléchit à trois fois avant de dire 'non mais j'arrête!'.

J'ai bossé quelques années sur notre vieille terre, et je dois dire que le boulot me plaisait bien, mais les putains de politicards salissent tout. Ces pourris nous ont abandonnés, mes frères d'arme et moi, alors qu'ils nous avaient envoyés récupérer un lopin de terre perdu. Comme dirait le plus vieux militaire du cinéma: Putain d'guerre. Sans prévenir, ces saletés là nous ont abandonnés, sans ravitaillement, sans moyen de rentrer... Pour quelle raison? Pour la 'politique'. Pendant plus de trois mois on a du se démerder, à bouffer des racines, des bestioles, des trucs qui fileraient la gerbe à un estomac d'acier, tout ça pour quoi? Pour tenir tout simplement nos positions, et éviter de crever comme des chiens dans un cul de basse fosse. Manque de bol, le temps et les épreuves ont fait que mes gars y sont tous passé, un après l'autre. Marco a été le premier, lui a eu une mort rapide, il a eut droit à un troisième oeil. Ringo a prit une balle, faute de médoc, ça s'est infecté, et ce con là, au lieu de continuer à espérer, a pris ses couilles pour aller nous soulager d'une bande de tirailleur... Tout ce qu'il nous a laissé de lui, c'est sa plaque, que je garde précieusement. On l'a couvert, c'était sa dernière volonté... Il a finit en s'éclatant, au sens propre du terme.

La crevette a eu moins de chance, ils l'ont fait durer... Capturé un jour à l'aube, ces tocards nous l'ont renvoyé morceau par morceau, une façon de nous dire qu'on était les prochains sans doute. Je leur reconnais qu'ils ont vu juste, l'offensive qu'ils ont lancé deux semaines après l'avoir eu nous a fait mal, très mal, on est trois à s'en être sorti, et croyez moi, devoir cramer vos potes pour s'assurer qu'on ne salopera pas leur dépouille n'a rien de gai.

Lazy et Hops sont partis peu avant que le traité ne tombe, la faim et la fatigue. Oui, j'assume, j'ai du faire des choses innomables pour survivre, mais croyez-moi, nombreux sont ceux de ces saloperies qui les ont suivis, mes gars et moi, on était une famille, et je pouvais pas laisser ces ordures s'en tirer sans rien faire. Je n'ai pas pu en trucider autant que je l'aurais voulu, mais qu'importe, leur mémoire a été vengée. J'ai 21 plaques avec moi, celles de mes amis, des souvenirs. Vous me direz qu'elles vont normalement à la famille, et vous avez raison, mais mon supérieur a compris le pourquoi de ma demande d'alors, et a fait le nécessaire.

Vous vous demandez pourquoi j'ai rejoins le projet Noé? C'est tout con en vérité. Après les soins, physiques, c'est que vivre dans la merde pendant plus de trois mois, ça vous laisse mal, mais aussi mentaux, j'ai été jugée en état de pouvoir reprendre du service et mes supérieurs d'alors ont jugés que j'avais fait un travail 'exemplaire', moué, on a pas la même définition de ce foutu mot, si il l'avait été, j'aurais ramené mes gars et pas juste tenu bon pour garder ce qu'on nous avait ordonné de garder, mais soit.

Les tests psy ont pas toujours été rose, mais il faut croire que tant que cette tête à la con (oui, je parles bien de la mienne), décide de ce qui doit être fait, le corps suit, et manque de bol, je suis têtue, ce qui fait que s'il ne suit pas de gré, je le fais suivre de force. Mais vous vous dites peut être 'pourquoi est-elle venue là?'. La question est pas con... Et la réponse est simple. J'avais été déçue par la politique, par l'abandon, unité jetable d'accord, mais putain on est pas des numéros. Je me suis dit que ce serait différent sur le projet, alors je m'y suis jointe, pour changer d'air. Mourir pour mourir, autant être réellement utile non?

Le voyage? Je ne sais pas combien de temps ça a duré, et quelque part, je m'en moques, mais le fait est que depuis que l'on a posé le pied sur le sol, je fais au mieux pour ne pas faillir. Hein? D'où ça vient le surnom de berserker? A vrai dire, c'est tout con. Quand je m'entraîne au corps à corps, j'ai une sale tendance à mépriser la défense, que voulez-vous, j'ai toujours adoré Muhammad Ali, surtout dans ses jeunes années, putain quel mec, et j'ai voulu m'la jouer comme lui, il ne se défendait pas, j'en fais de même, tout simplement.

Et devinez qui est l'heureuse petite veinarde qui s'est retrouvée compatible avec une de ces armures à la noix au premier test qui fut fait? Hé oué, je vous le donne en mil, c'est moi. Une plaie, sans déconner. Comment vous voulez explorer les environs de la ville pour s'assurer qu'on est en sécurité et qu'on ne manque de rien avec ces *bip* de *biiip* de scientifiques qui tiennent absolument à ce que l'entraînement soit fait le plus vite possible? Je vous le dis, ce n'est pas aisé, mais cela se fit malgré tout, non pas par volonté, mais par ce que j'y ai vu une aide providentielle pour les explorations à venir, d'autant que ces... Ecailles, ne sont pas encombrantes tant qu'elles sont sous leur forme de micro-ordinateur, c'est déjà ça.