Sur la Terre en elle-même, rien de bien particulier, les gens continuent leurs vies, la technologie évolue et l’humanité continue de lutter pour empêcher sa population de croître de manière trop forte, ce qui a amené aux fils des décennies à plusieurs décisions, parfois controversées.

Cependant, si le calme fut relatif sur Terre, c’est dans l’espace que les choses ont beaucoup bougés.

Pendant longtemps, chaque pays et alliance s’est développé dans son coin, le système solaire étant assez immense pour que tout le monde ne se marche pas dessus. Mais avec la progression de la technologie spatiale de moins en moins coûteuse à produire, le privé et le public ont multipliés les projets, parfois en compétition les uns avec les autres.

Etats et sociétés privées se sont mené une véritable guerre commerciale dans l’espace. Si loin de la Terre, il était difficile de contrôler qui faisait quoi. A cela, une véritable piraterie spatiale a pris son essor. Et des colonies, parfois montées par des armateurs privés, ont commencé à avoir des velléités d’indépendance.

En bref, vingt ans après le départ des vaisseaux du projet Noé, le système solaire était devenu un vaste foutoir et certains endroits étaient même de véritables zones de non-droit. Quelques incidents particulièrement médiatisés et milliers de morts plus tard, la grogne a commencé à se faire entendre sur Terre.

Les gens ont demandé à leurs gouvernements de faire quelque chose avant que l’espace ne soit définitivement invivable. Un comité exceptionnel a été créé au sein des Nations Unies pour mettre en place la future structure destinées à réguler les activités spatiales de l’humanité.

Cela a prit du temps, cinq années de travail intensif, de négociations, de tractations et de débats juridiques pour créer à l’échelle mondiale une législation spatiale claire et nette, ainsi qu’une structure pour la faire respecter.

Ainsi fut créée la Force Fédérale Spatiale, unique armée humaine spatiale. Rassemblant sous un commandement unique toutes les forces armées spatiales, elle ne mit pas bien longtemps à mettre au pas les grands groupes privés ayant prit trop de libertés, ainsi qu’à démonter méthodiquement le problème de la piraterie spatiale dans le système solaire.

L’humanité put ensuite reprendre le développement spatial d’une manière plus ordonnée et plus efficace. Le projet Vermillion, qui avait été placé en stand-by à cause de l’insécurité ambiante, put enfin redémarrer. Quant au projet Noé, sa gestion passa sous le commandement de la Flote Fédérale Spatiale.

Les choses s’accélérèrent une dizaine d’années en arrière, quand un nouveau bond technologique fut achevé avec la conception des portes de transfert spatial, capable de créer des portes à passage instantanées d’un point à l’autre de l’espace. Bien que chère et dure à produite, cette technologie a permis un nouvel essor de l’exploitation des ressources spatiales.