- Mes enfants, j'ai fait du mieux que j'ai pu sans leur mère. Sont trois, la dernière c'est une fille. C'est la plus fûtée mais elle est spéciale, elle aime pas les gens. Elle tient de moi je suppose. Mal, c'est le contraire. Il tient de sa mère. Il a ses cheveux blonds, ses yeux et puis aussi, il aime trop. Comme elle. T'as un air un peu cassé il t'aime, t'as de longues jambes il t'aime, tu fais des blagues il t'aime, t'en fais pas il t'aime pareil. Jamais vu ça. J'ai essayé de l'endurcir, ça va pour la castagne il gère mais niveau âme c'est zéro la tête au cuistot. J'sais pas d'où il vient ce mioche, vraiment. J'ai aucune idée.
Le papa qui bosse désormais dans le secteur agricole.
- Son bulletin de note était tout simplement abyssal.Pour sa défense, il était on ne peut plus volontaire et passablement adorable, je n'ai donc jamais eu à m'en plaindre. Une dyslexie a été notifiée tardivement, je me demande s'il y a eu cause à effet...
Sa professeur principale au collège.
- Il a été un cadet militaire un peu turbulent mais toujours en bonne santé. Plus de bobos que de mal. Pas beaucoup de sens du danger ou d'anticipation vous voyez ce que je veux dire ? Il est curieusement très bon dans son domaine. Il peut se concentrer sur les métaux et ses outils. Je pense tout de même que c'est du gâchis et qu'il aurait dû finir dans nos rangs. Il a fallu céder parce que de bons armuriers, ce n'est pas toujours aisé à trouver.
Commandant second régiment.
- Franchement, c'est un petit con. Belle gueule, le sourire en réacteur nucléaire, encore faut voir ça sous l'huile de coude mais alors, pas un brin de jugeote. Il a fait comment pour avoir ses diplômes? Ben c'est ça la bonne blague, on l'a prit comme ça, parce que son père était déjà dans le métier. Il a tout apprit avec. Au moins il sait se servir de ses mains, c'est déjà bien. Pour la cervelle on repassera.
Un des vieux ingénieurs de la colonie.
- Si tu le vois, dis lui qu'il me doit trois sac de patates. Je sais pas où il les met à les manger comme ça mais hé oh.
Son voisin.
- Il parait qu'une fois il était tellement énervé qu'il a fracassé un plastron en fer et qu'ensuite on l'a puni en l'envoyant réparer les armures les plus compliquées mais moi je crois que c'est parce qu'il a séduit la fille de l'adjudant chef surtout. Elle continue à le regarder avec des yeux noirs, il est pas très futfute de ne pas avoir fait gaffe à ça.
- Vous êtes sure que ce n'était pas parce qu'il avait décidé de peindre des lézards sur les plastrons de certains grands officiers?
- Des lézards ? Mais pourquoi des lézards ?
- Les voies de ce garçon sont impénétrables.
Conversation autour d'un café reconstitué.
Développement de la vie du personnage, de sa naissance à aujourd'hui.