G'day ! Je m'appelle Jayden Anderson, mais on me surnomme Jay. J'ai physiquement 29 ans et suis originaire d'Australie. J'exerce la fonction de zoologiste au sein des guerriers d’Avalon. J'ai intégré le projet Noé seul. Aux yeux de la colonie, je suis célibataire.

Une peau claire, qui fonce facilement sous le soleil, décorée de quelques grains de beauté et de vieilles cicatrices, presque effacées par les années. Des cheveux noirs comme l'ébène, souples et indomptables, agrémentés d'une simple barrette, aussi dorée que ses prunelles. Perçantes comme celles d'un félin, elles lui donnent des airs de sauvageon qui lui vont bien. Affublé d'une combinaison verte, dont les manches et les bas sont retroussés, de chaussures plates, ainsi qu'une paire de lunettes de protection qui surmonte sa capuche, toujours portée sur la tête. Une silhouette élancée, à la discrète musculature et des traits juvéniles, qui laissent difficilement deviné ses vingt-neuf ans de vie, avec son petit mètre soixante-douze et ses soixante-huit kilos. La démarche rapide et souvent, les mains près du torse, en se trifouillant les doigts, les lanières de ses lunettes ou les cheveux. Une odeur d'herbe coupée lui colle à la peau, avec un soupçon de solaris. Végétalien à l'accent australien.

La douce amertume. Des petits sourires, des regards furtifs, des réponses courtes, toute la discrétion d'une âme qui cache son dégoût pour ses congénères derrière le bond fond qui lui reste, un mélange d'empathie et d'affabilité. Mais il n'y a qu'avec la faune et la flore que ces bons côtés ressortent inaltérés, où la passion surpasse le mutisme sélectif dont il fait preuve avec la colonie. Personne ne serait étonné si on découvrait qu'il passe plus de temps à l'extérieur qu'à l'intérieur, où le solitaire se cloître dans ses appartements, prétextant ceci et cela. Mais cette anxiété a déjà montré qu'elle cache de fortes convictions qui explosent à la moindre étincelle, disant à qui veut bien l'entendre et même à ceux qui ne le veulent pas qu'ils ne sont que des envahisseurs qui n’apprennent rien de leurs erreurs. Son amour pour la nature écrase les fragiles restes de celui qu'il avait pour l'humanité, mais ça n'en fait pas une mauvaise graine.

2303. L'année de naissance de l'unique enfant d'un mariage de sangs, descendant d'une longue lignée d'anglais et d'aborigènes. Un bonheur pour ces derniers, mais un malheur pour les premiers, qui ne le reconnaîtront jamais et renieront leur fille pour son choix.

Toute son enfance sera bercée par les traditions des aborigènes, façonnant le garçon qui était plein de vie, même trop pour les autres enfants, qui ne pensaient pas que les serpents étaient de belles trouvailles, faisaient des drôles de têtes quand il racontait le temps du rêve, râlaient quand il était le premier au sommet de l'arbre, n'aimaient pas qu'il parle autant de ce peuple, autrefois rejeté et maltraité. Petit à petit, les remarques se transformaient en brimades, l'apprentissage en torture, les jours en martyres. L'indignation de sa famille n'y changera rien.

Très tôt, il tourna le dos à l'humanité et se réfugia dans la nature, développant un profond lien avec la faune.

Mais l'enseignement à domicile était le nouveau miracle pour ses parents, qui assistèrent à la remontée de ses notes et l'obtention d'un premier diplôme. Le quotidien retrouvait de sa tranquillité, à l'allure des leçons de ses ancêtres et celles de ses études. Seulement, le retour du bonheur ne suffisait pas à chasser l'amertume de son enfance, ni le silence dans lequel il s'était plongé. Dans l'espoir de comprendre, il commença à étudier l'histoire de l'humanité et ses découvertes le poussèrent à rejoindre des associations, malgré son aversion qui s’aggravait à chaque seconde, maintenant qu'il était confronté aux injustices du monde.

Le garçon devenait un homme, toujours muet et toujours rebuté. Son acharnement lui avait décroché le master au plus tôt et à vingt deux ans, il devenait zoologiste. Dans la plupart des associations pour la protection de l'environnement, il avait des renommées pour ses nombreuses actions qui s'étendaient au delà des frontières de l'Australie, mais ce n'était pas la source de ses préoccupations.

Ces dernières années, le nom de deux projets sont arrivés à ses oreilles : Vermillon et Noé. Il assista à leurs commencements, mais il resta silencieux à l'inverse du monde, qui était bouleversé par les espoirs qu'ils apportaient. Un soir, il se retrouva aux côtés des aborigènes de sa famille, pour une discussion qui durera toute la nuit. Le soleil s'était levé lorsqu'il annonça à ses parents qu'il intégrerait l'une des arches, à la surprise de ceux-ci. Pourtant, ils savaient déjà qu'ils n'auraient jamais de petits enfants, si ce n'était que les nombreuses créatures qu'il avait réhabilité et qu'ils revoyaient parfois.

L'appel de la faune était plus fort que tout, quand il regardait les catastrophes que les hommes avaient engendrées pour celle de leur planète.

Aussi, le sentiment que sa famille ne serait plus à ses côtés. Ses ancêtres vivaient leurs dernières années, il le savait et l'idée qu'un jour, lui-même voit ses parents s'éteindre, se retrouvant seul dans ce monde où il ne trouvait pas sa place, le terrifiait.

2328. Après quelques années d'études linguistiques, les nouvelles sont tombées : les nombreuses structures qui l'avaient recommandé lui annonçaient qu'il embarquerait pour SP-35R-4.

Stase intégrale. On le tira de son sommeil quand les premières installations furent installées et l'absence d'émotions à l'annonce de la chute du vaisseau en étonna plus d'un, bien qu'on l'associera au choc.

Mais les surprises ne s'arrêtèrent pas là. Des examens révélèrent qu'il était compatible avec l'une des écailles, cette nouvelle faisant déjà plus réagir le scientifique, qui admirait le travail du professeur, mais tiquait aux obligations qui l'accompagnait. Lui, se battre et contre la faune ? C'était insensé.

Et pourtant, il sera l'un des premiers à s'aventurer hors des frontières, trop curieux de la faune et la flore de ce nouveau monde, où il développera les capacités de sa nouvelle armure.

C'est durant l'une des explorations qu'il recueillera un planeur dans un état critique, le ramenant à ses appartements pour le réhabiliter, mais à sa surprise, celle-ci échouera, la créature refusant de quitter le zoologiste depuis les premiers soins. Nostalgique de ses compagnons australiens, il aménagea son espace privé en simili de serre, où elle se réfugie en l'absence de son protecteur.

Mais si les premières rencontres avec les créatures se déroulent bien, ce n'est pas toujours le cas avec les colons et ses craintes se confirment quand il observe certains comportements, qui le dégoûtent profondément.

Mais qui sait ce que l'avenir réserve.

» Comment as-tu découvert le forum ? Du pur hasard ! » Comment se nomme l'inventeur des Écailles d'Avalon ? Professeur Erik Carlsson. » Le personnage sur ton avatar : Seto Kousuke (Kagerou Project) » Un dernier mot ? G'day mate !