Pour faire de vraies réparations, il faut retourner à l’Atelier de l’UTRD, où des ingénieurs dédiés à cette tâche s’occupent de tout.

Les Écailles étant par définition uniques, les plans et schémas de chacune d’entre elles doivent être établis après leur activation initiale. Bien évidemment, la grande majorité des pièces des armatures sont non standards et doivent donc être usinées individuellement selon les besoins. Fort heureusement, les nanoconstructeurs permettent de faire ça rapidement et avec peu de contraintes.

Le plus gros problème pour l’entretien d’une Écaille, c’est que l’armature doit bien évidemment être déployée, forçant le porteur à rester dans les parages.

Il est tout à fait possible pour un Guerrier d’Avalon, avec un peu de concentration, de matérialiser son Écaille, non pas sur son corps, mais à côté de lui. Cependant, pour rester matérialisé, il faut que le noyau reste à moins de 10m et que le porteur reste à moins de 3m de son Noyau, ce qui correspond à la portée du système neurotransmetteur.

En cas de grosses réparations, les Guerriers sont donc contraints de rester à l’Atelier et attendre, parfois des heures.

Cependant, les problèmes cités ci-dessus ne s’appliquent pas à la plupart des armes utilisées par les Écailles, à moins qu’elles ne fassent partie intégrante de l’Armature.

Les armes standards pour Écailles sont entretenues à l’Armurerie de l’UTRD où elles peuvent être traitées même sans l’Écaille déployée. Il suffit pour ça de rompre la connexion entre le capteur de jumelage de l’arme et le Noyau.

C’est également à l’armurerie que les munitions sont fabriquées et données aux Guerriers d’Avalon pour leurs armes.

Un autre cas purement théorique serait l’apparition de deux personnes compatibles avec le même Noyau. Bien que possible en théorie, dans la réalité, ce serait hautement improbable et relèverait d’un coup du sort aux probabilités infimes.

Cependant, les deux personnes ne pourraient pas utiliser le Noyau en même temps ou à tour de rôle. Comme expliqué plus haut, une fois activé, le Noyau se formate à son porteur.

Dans un tel, ce serait au premier à effectuer l’activation initiale. Le seul moyen théorique pour que le second compatible récupère utilise le Noyau serait que le premier porteur meurt et qu’il soit reformaté.

Chaque noyau est naturellement réglé pour ne réagir qu’à une certaine plage précise d’onde neurale. Ce réglage se fait à la construction du Noyau, mais les ingénieurs n’ont aucun contrôle dessus, ils doivent composer avec la façon dont le Noyau se configurera tout seul.

Parler d’une personne neurocompatible avec un Noyau d’Écaille, c’est parler tout simplement d’une personne dont les ondes mentales sont naturellement faites pour être reconnues par un Noyau.

Et tout le problème des Écailles est là, les ingénieurs n’ont pas les moyens de calibrer le schéma d’onde mentale d’un  Noyau pour l’adapter aux gens, ce qui les force à trouver des gens qui correspondent aux noyaux.

Les Schémas neuronaux de tous les Noyaux créés sont enregistrés dans la base de données l’UTRD. Quand on teste une personne à la neurocompatibilité, on ne fait rien de plus qu’un enregistrement complet du schéma de ses ondes neurales et on le compare à ceux de la base de données.

S’il y a une correspondance, on sait immédiatement avec quel Noyau et la personne n’a plus qu’à aller à l’UTRD pour prendre possession de ce dernier et effectuer le protocole de l’activation initiale.

Les Guerriers d’Avalon ont un gros paquet de responsabilités et pratiquent, souvent bien malgré eux, un métier à risque. Il est donc naturel qu’ils soient compensés en conséquence. Ils ont droit à de meilleurs appartements s’ils le souhaitent, gagnent un petit bonus en nanomatériaux et en rationnement, ainsi qu’un bon salaire.

Si cela peut sembler inégalitaire, dans la pratique, c’est largement accepté et considéré comme normal par la majorité des colons. Les Guerriers d’Avalon sont ceux qui vont au devant des plus gros dangers, alors que la grande majorité d’entre eux ne l’a pas demandé. De ce fait, il semble normal à la plupart des gens qu’il y ait une juste compensation pour leurs efforts.